lundi 12 mars 2012

Le rêve


Fumées bleuâtres dans l’infini
Crépitement du feu dans l’âtre, On dit
Que par delà la mort, les astres
Nous surveillent et inondent nos pensées
D’exquis parfums de jeu. De charmes
Orientaux. Parfois, au contraire, les fées
Sont laides et purulentes. De vieilles femmes
Masquées s’acharnant à nous faire mourir
Chaque nuit, dans d’atroce sueurs.
Dans d’atroces soupirs.
Les peurs.

Moi, quand je rêve, c’est bon.
C’est chaud et doux comme un croissant.
Parfois un peu bizarre, ou con.
Mais souvent, bien trop souvent,

Je regrette mes songes.

Non daté. Avant Mars 2011.

L'enfant


Qui n’a jamais rêvé, au creux de son ennui
De se pousser les ailes et tracer dans le ciel ?
La voie lactée est longues, la voie lactée est belle
Qui n’a jamais rêvé de s’envoler la nuit ?

Quand notre seul espoir n’est qu’un gros lampadaire
Etouffé de bitume et de fumées atroces
Pollution de voitures, chiens fous se rongeant l’os
Regarder vers le ciel et voir cette lumière

Moi, j’ai souvent rêvé d’aller rejoindre Icare
Et ce grand Espadon nageant dans ce bouillon
Formé par les étoiles et aussi par les sons

Moi j’ai souvent rêvé, pour me coucher trop tard
D’attraper la grand voile et boire à l’eau du ciel
D’ouvrir la fenêtre avec mes nouvelles ailes

07 mai 2011

La grève

Combien de temps encore
Allons nous réclamer,
Crier jusqu’à la mort
« Le monde doit changer ! » ?

Combien de superflu
Allons nous avaler ?
Etres manipulés
Par l’argent et le cul.

Combien de vies gâchées
Foudroyées en plein vol
D’innocents crucifiés
Sang versé sur le sol

Combien de fois les cris
Dans la rue qui résonne
Et combien de personnes
Faudra-t-il réunir ?

Faut-il être violent ?
Faut-il prendre les armes ?
Faut-il verser le sang ?
Faut-il verser des larmes ?

Combien de fois écrire
Que nous sommes tous frères
Egaux dans la misère
Et libres dans le pire ?

Combien de fois lutter
De Bastille à Nation ?
Combien de fois crier
« Viv’ la Révolution ! » ?

16 avril 2011, pour F.

La route


La route est longue et pure
La route est un serpent
Ondulant dans la terre
Grosses écailles d’argent
Sous un soleil trop dur
On roule sur du fer

Les étoiles nous guident
Phares du bout du ciel
Constellations immenses
Brûlures chaudes et belles
Sans jamais prendre ride
Elles nous donnent sens

La mer est notre ami
Elément le plus bleu
La femme de cristal
Des hommes courageux
Violente dans la nuit
Elle est tout, Bien et Mal

Les arbres sont couvert
Toit pour les sans logis
Protection rassurante
Beauté sans compromis
A l’aube, la lumière
Se transforme en amante

Le grand serpent routier
Sage parmi les sages
Embrasse de son corps
Ceux qui sont du voyage
Sur la piste argentée
Rouler jusqu’à la mort

16 avril 2011

Quand je pense à toi


Quand je pense à toi, je t’aime.
Je t’aime tellement que mon cœur va exploser.
Ca fait boum dans la poitrine et serre mon ventre.
J’ai du mal à respirer.

Ma gorge se noue, je n’ose pas te regarder.
J’ai peur que tu saches. Peur que tu voies que j’ai peur.

Je t’imagine me souriant, sur une digue, dans le sud.
Je t’imagine caressant mon dos quand je suis préoccupé par un truc.
Je t’imagine m’enserrant de tes bras quand je dors, car je dors toujours sur le côté droit et que tu es de l’autre côté.
Je t’imagine dans ta petite nuisette, sous la couette. Tu me demandes de venir te réchauffer car c’est l’hiver et qu’il fait froid.

Quand tu parles à d’autres, je suis anxieux.
Je voudrais me rassurer mais je n’y arrive pas. Tu pourrais les aimer plus que moi, ces autres.

Parfois, tu es tellement normale que je me demande pourquoi je suis comme ça avec toi.
Souvent, tu es tellement géniale que je suis écroulé de rire en t’écoutant.
Parfois, c’est toi qui as peur et je te rassure.

Il arrive que tu aie un caractère de chiotte, mais c’est parce que tu as du caractère.

Parfois aussi, je suis bourré et je fais des conneries devant toi. Alors je suis gêné. Et tu me regardes en souriant et tu me dis que tu aimes tout de moi. Même ça.

Quand je chante ou écris, tu me dis que c’est génial et que je vais être un grand artiste. Même que t’as peur parce que je vais avoir plein de groupies.

En fait… Non, rien. Ca ne se dit pas.
Ca ne s’écrit pas non plus.

C’est si simple que les mots sont trop compliqués pour décrire ce que c’est.

Tout ce que je sais, c’est que quand je pense à toi, je t’aime.

15 avril 2011

Gris


Le matin ruisselait, gouttes de brume grise
Sale temps de saison, où mauvaise surprise
Ennui à l’horizon, maussade et sans couleurs
Photo en noir et blanc, matinée sans saveur

Passent les instant, longs, longs moments d’inertie
Rien à faire qu’attendre, et dans l’après-midi
Espérer le retour d’un soleil enflammé
De la chaleur, du vent, des oiseaux enchantés

Le gris de la journée enveloppe les sens
Il anesthésie la vue et autres essences
Rien à faire qu’attendre, attendre et puis mourir

Le gris de la journée accentue ton absence
Ca ira mieux demain, ça ira mieux, je pense
Et je reste là, imaginant ton sourire

08 avril 2011